31 décembre 2013

Bonne année 2014 !



Désolé d'avoir un peu négligé mes lecteurs sur le blog...si vous avez lu le Monde de la Photo spécial objectifs  paru en décembre 2013 vous avez certainement compris que ce magazine a pu m'occuper un moment depuis le salon ! Mais j'ai aussi eu le temps de terminer l'e-book relatif au Nikon D610 (parution en janvier chez Eyrolles) et commencé le livre destiné au Pentax K3 (parution en avril chez Dunod). Ensuite au menu 2014 sans doute un e_book Canon 70D et un livre Olympus micro 4.3...tout ceci va s'ajuster !

Sur le site Pictchallenge archives en  février, un  dossier Nikon Df et un dossier argentique et simulation logicielle. Et je ne sais pas encore sur quel support, mais une revue des objectifs des sixties tous à l'aune du Sony A7...donc le programme est vraiment copieux !

Bonnes photos à toutes et tous.

07 novembre 2013

Nikon Df...prise en mains...

Il y a les rumeurs, il y a les premières fiches techniques, et puis vient le temps de la prise en main. Cette affaire a son importance pour apprécier la qualité perçue, l'ergonomie, la finition, les commandes...même si c'est un sample dans lequel on ne peut mettre de carte. Mais quand on a pratiqué le D4 à plusieurs reprises, on n'a guère d'inquiétude : le hipster qui aura envie de faire des JPEG à 25 600 ISO en photos de rues de nuit pourra non seulement les montrer sur sa tablette, mais encore en faire des tirages A3 tout à fait honorables ! Evidemment en NEF traités par DxO 9 cela sera mieux, mais nos essais du D4* ont montré que même à 51 200 ISO on peut tirer quelque chose de ce capteur, qui est bel et bien dans le Df avec son processeur (mais sans ses fonctions vidéo).

La finition chromée est très jolie mais un peu ostentatoire...statutaire dirait-on et il faudra attendre un peu de patine pour que l'aspect soit proche de celui d'un FE2, par exemple...au point que des doutes se sont fait jour sur des forums : et si ces belles molettes étaient en plastique joliment peint ? Démenti à chercher sur le site "central" de la marque, le fond, l'arrière du boîtier, le capot supérieur...et les molettes de réglage sont en métal gravé !



La version noire est plus discrète et la finition semble plus sobre, mais elle fait presque "outil de travail" (le FM2 noir du reporter de news) alors que le marketing vintage est plus évident en chromé ! Mes Nikon argentiques des seventies et des eigthies sont tous en finition chromée, quitte à la jouer nostalgie autant aller jusqu'au bout, dans le jeu appareil plaisir ou passion le noir fait trop...sobre ! Evidemment on a essayé de me forcer à signer un bon de commande pour les deux versions, mais j'ai résisté ;o)

La prise en main est évidente si on veut retrouver les gestes "à l'ancienne" et les molettes avant et arrière sont là pour une ergonomie "à la Nikon numérique". On s'est interrogé sur le point de savoir si on peut aussi régler le diaphragme avec la bague : c'est obligatoire avec un objectif à mise au point manuelle (même non Ai, mais son possibilité d'être en automatisme dans ce cas) et c'est possible avec les AFD ou AFS "à bague" par une option du menu. De ce fait, un vrai regret est que Nikon ne soit pas allé jusqu'au bout avec une optique de kit dotée d'une bague de diaph...allez, au hasard, un 45 mm f/2 qui manque dans la gamme ?

Les points qui chagrinent l'expert ne sont sans doute pas du tout importants pour la clientèle visée : celui a achète un scooter Vespa "la dolce vita like" ne consulte certainement pas tous les bancs d'essais techniques de la presse moto avant de craque. De fait un module AF et un obturateur hérités du D600 (le bruit de déclenchement est moins bruyant que dans les films du teasing) ne seront pas des points de blocage pour le type de photo tranquille et réfléchie que l'on peut imaginer faire avec cet appareil, surtout en mise au point manuelle ! Mais là il reste une incertitude avant test avec des optiques très exigeantes (du genre AIS 58 f/1,2, 85 f/1,4 ou 105 f/1,8) sur la précision de l'assistance à mise au point ! On aurait pu imaginer un verre interchangeable avec un modèle vraiment rétro, à stigmomètre.

Le viseur pourra aussi chagriner : certes, il est lumineux et de bonne taille, mais outre que le volet couvre oculaire (utile pour les poses lentes sur pied) son dégagement oculaire est assez faible : 15 mm, contre 18 mm pour un D4 et 21 mm pour un D610. Les porteurs de lunette en seront un peu gênés. Reste enfin à apprivoiser le passage des molettes à l'afficheur ou à l'écran arrière pour certaines options, ou pour le réglage des modes autofocus : pour l'AF les anciennes commandes entièrement mécaniques style D3 seraient plus dans l'esprit de la chose sans doute, pour la sensibilité il faudra se souvenir que l'on peut afficher 400 ISO sur la bague et ISO auto dans le menu...




La petite batterie (un kit comportant une batterie de secours en plus serait une bonne idée) et la carte accessible par la semelle ne me scandalise pas...compacité et design obligent, et puis je suis habitué aux cartes sous le boîtier par mes Fuji X100, Sony NEX7 ou Leica M...heureusement il y a un verrou pour éviter une ouverture intempestive de la trappe dans le sac.

Je terminerai par le regret de rêves que le teasing et les sites de rumeurs, tout comme les forums, avaient alimenté...si l'appareil avait eu la face avant en magnesium du D800 et son module AF...et l'arrière du viseur du même, je suis sûr que les râles et les plaintes auraient été moins nombreux même pour un tarif 15% plus élevé.

Tel quel c'est un appareil très agréable à manipuler...si on aime le style rétro, dont le capteur très sensible mais pas trop défini s'accommodera fort bien d'optiques anciennes pas toujours  franchement à l'aise sur les 100 paires de lignes au mm d'un D800, et pour lequel les tests diront si les points de faiblesse que l'on peut craindre pour un usage expert assez pointu en sont vraiment.

Je n'ai guère eu le temps de faire des photos du produit en le prenant en mains, ce sont des images (c)Nikon qui illustrent ce billet...mais elles sont très fidèles !


* test de juillet 2012
http://www.lemondedelaphoto.com/TEST-BONUS-MDLP-No47,7032.html

05 novembre 2013

Encore un autre hybride ! Nikon Df



Les rumeurs laissaient entendre qu'à son tour Nikon sortirait un hybride...le Df est bien un produit hybride, mais pas du tout au sens commun d'appareil à visée électronique. Au contraire, c'est un appareil de "pure photography" (à l'ancienne selon la com du constructeur...et notamment sans vidéo) qui reprend des éléments déjà connus...avec un aspect qui semble familier aux anciens fans de la marque ayant engrangé leurs matériels dans les eigthies. Construit avec une coque arrière, supérieure et inférieure en magnesium, avec une construction mixte métal et matériaux synthétiques pour le chassis et en façade, avec des joints d'étanchéité disposés comme sur un D800...il présente l'aspect d'un FA de 1983, avec un zeste de prisme recouvert de gainage façon cuir de FM2 de même millésime, un grip de style F501 de 1985...et sur le dessus une abondance de molettes de réglage crantées et verrouillées à l'ancienne.

Cependant il peut recevoir quasiment tous les objectifs Nikon depuis 1959 (avec des restrictions de confort d'usage avec les anciens modèles jamais modifiés à la norme AI), jusqu'aux derniers AFS G sans bague de diaphragme. D'ailleurs, en kit, c'est un objectif de cette série qui est proposé, faute de goût car Nikon aurait pu la proposer avec une vraie bague, comme les nouveaux fixes Fuji de série X. L'appareil dispose donc de commandes en double, selon les objectifs utilisés. Il est compatible autofocus avec les AF, AFD, AFS...mais son module est un peu décevant : c'est le capteur à 39 collimateurs des D600 et D610, alors que l'APS D7100 dispose désormais du capteur à 51 collimateurs des modèles pro ! Très centré cet autofocus devra être testé à l'aune du positionnement rétro et optiques manuelles, pour voir si l'assistance de mise au point est suffisamment précise sur un 50 f/1,2 ou 85 mm f/1,4 AIS, ou un 105 mm f/1,8. Passer en mode live view et loupe avec un tel boîtier semble totalement surréaliste par rapport à l'usage "à l'ancienne" auquel on a envie de le confronter. 



L'obturateur déçoit aussi, c'est un modèle identique à celui du D600 (5,5 i/s et 1/4000 maxi) mais finalement les modèles historiques des eigthies plafonnaient eux aussi à 1/4000, on voit mal les acheteurs d'un Df s'en servir à la façon d'un D4 pour de grandes rafales sportives. Et si on parle de D4, voilà la bonne suprise : ce valeureux capteur pro, qui permet des images propres en JPEG à 25 600 ISO (voire 51 200 dans certains cas) se trouve au sein de l'appareil, et semble bien se marier avec des objectifs vintage qui arrivent à souffrir sur les capteurs haute définition. Cela garantira des A3+ impeccables et des A2 de haut niveau à partir des fichiers NEF. 

L'appareil est annoncé pour fin novembre en kit pour 2900 €  avec son 50 mm, espérons des livraisons rapides en boîtier nu parce que bien qu'il soit excellent, ce n'est pas le gente d'objectif qu'on a envie de confronter au Df !      

Vous avez dit hybride ?


Sony vient de lancer deux nouveaux hybrides à viseur électronique qui incorporent ce viseur (très large et très clair, la taille de l'image apparente est proche de celle que donne un reflex 24 x 36 pro à viseur optique) dans un prisme au dessin anguleux très rétro, après deux décennies de bio-design depuis les Canon T90 de Luigi Colani. Ces boîtiers compacts ( 126,5 x 94,4 x 46,2 mm, pour un poids n'excédent pas 420 grammes) accueillent ni plus ni moins que des capteurs 24 x36 de 24 Mpix (modèle A7) et 36 Mpix (modèle A7R), et ce pour un prix compétifif de 1500 € pour le premier et 2100 € pour le second, boîtier nu.

La monture est celle bien connue des Sony NEX, mais bien entendu le capteur plus grand impose de nouveaux objectifs à plus grand cercle de couverture d'images, ou l'utilisation des objectifs Minolta ou Sony en 24 x 36 avec des bagues adaptatrices. En effet, l'épaisseur de l'appareil, dépourvu de tout miroir de visée (au contraire de l'A99 également à viseur électronique) nécessite une entretoise de plus de 2 cm entre la baïonnette de l'appareil et celle de l'objectif pour que la mise au point s'effectue dans des tolérances correctes.

De fait, Sony lance une nouvelle gamme d'objectifs, de prix un peu désincitatifs par rapport au prix attractif du boîtier, avec des Zeiss 35 f/2,8 et 50 f/1,8 ouvertures bien banales sur un 24 x 36, respectivement à 800 € et 1000 €. Des zooms sont également prévus, 24-70 mm f/4 à 1200 € et 28-70 f/3,5-5,6 à 500 €, ces tarifs semblent quand même assez élevés.

Par contre, cet appareil sera un rêve pour les amoureux de vieilles optiques 24 x 36 qui voudront les voir revivre en numérique haute définition. J'ai eu le plaisir de faire une prise en main d'un modèle non définitif que j'ai alimenté avec des optiques 42 à vis de plus de 40 ans d'âge (Carl Zeiss Jena, Pentax Super Takumar) et j'ai obtenu facilement des résultats séduisants, grâce au focus peaking qui clignote pour indiquer la mise au point correcte. Certes, ces  vieilles optiques manquent beaucoup de piqué à pleine ouverture (souvent elles désaturent et nimbent les contours) mais quel charme pour la photo ...de charme, ou le portrait. Aux ouvertures moyennes elles piquent autant que de fringantes optiques fixes d'aujourd'hui///

Je n'ai pas encore pu essayer l'A7r de 36 Mpix, mais je suis un peu plus réservé car une telle définition exige des optiques plus pointues, à l'instar de ce que l'on constate chez Nikon: de vieux objectifs qui passent très bien sur D4, sont un peu moins à l'aise sur D3x et le piqué devient assez problèmatique sur D800E, quand on veut les exploiter au maximum de la capacité du capteur.

26 août 2013

In memoriam René Bouillot



C'est avec une vive émotion et un profond chagrin que j'ai appris à mon retour de vacances le décès de mon collègue René Bouillot, auteur d'ouvrages fondamentaux sur la photographie aux éditions Dunod et Eyrolles. Ce n'est pas un hasard si nous écrivions pour les mêmes maisons, car c'est René qui m'avait fait la grande amitié de me présenter à ces éditeurs, avec lesquels il collaborait depuis de très nombreuses années, après une riche carrière chez Thomson puis dans la presse photographique.

J'avais fait la connaissance de René par le web, au début des années 2000, après avoir été un lecteur assidu de ses écrits, car il s'en intéressé à mon site et aux débats du forum de "Chasseurs d'Images" dans lequel j'étais très actif. René n'intervenait jamais dans ces discussions qui pouvaient tourner vinaigre (et pourtant il aurait été cinglant dans ce genre de situation) mais les lisait beaucoup et adorait exploiter les pistes et les hypothèses qui ressortent des débats de forums.  Je me souviens qu'une fois il m'a demandé de faire des essais pour vérifier une théorie de caractérisation des raisons qui créent des purple fringing. Franchement, je pense que toutes les raisons ne sont pas encore bien caractérisées mais heureusement on sait aujourd'hui les corriger !

René m'a fait le très grand honneur d'écrire la préface de mon premier livre - Tout photographier en numérique- il y a maintenant huit ans et ensuite nous nous sommes ensuite vus très souvent lors des salons ou présentations de nouveaux produits qu'il jugeait parfois avec une grande sévérité ! Il faut dire qu'il en avait vu des innovations révolutionnaires sans lendemain et entendu des discours marketing mirobolants...sa vaste culture technique me semble irremplaçable car elle touchait aussi bien la photo que la vidéo (dont il fut un pionnier), l'éclairage que les styles d'image. Heureusement il survivra longtemps par ses écrits qui n'auront certainement besoin que de peu d'actualisation pour rester pertinents encore beaucoup d'années !

Mes amicales pensées vont aujourd'hui à sa famille et à ses amis.

08 août 2013

Nouvel e_book: le Nikon D7100

http://izibook.eyrolles.com/produit/2847/9782212235623/Le%20Nikon%20D7100?affiliate_code=jean_marie_sepulchre





J'espère avoir mérité quelques vacances maintenant que mon dernier e-book, consacré au Nikon D7100 est en vente depuis ce matin (au prix de 14,99 €). Le nouveau boîtier expert Nikon a été essayé et testé avec  une cinquantaine d'optiques, j'en ai retenu 43 car certains modèles anciens ne sont plus du tout performants sur un capteur d'une telle définition. Vous trouverez aussi dans cet ouvrage quelques conseils relatifs aux réglages et aux logiciels, ainsi qu'une façon - hélas onéreuse vu le prix de la carte Sandisk Extreme Pro 95 MBs - de contourner un peu la faiblesse de l'appareil en photos de sport en rafales (testé sur 3500 vues aux 24 heures du Mans). Un buffer trop court me semble d'ailleurs le seul talon d'Achille de ce modèle qui est supérieur en tout au D7000 par ailleurs !





18 avril 2013

Sigma : le premier trans-standard ultra lumineux f/1,8 pour capteur APS

Généralement, on classe les zooms comme amateur s'ils ont une ouverture glissante, et comme pro s'ils sont ouvert f/2,8 constant. Il existait des exceptions en format 4-3 avec des zooms ouverts à f/2 constant, mais Sigma innove en annonçant, dans la série Art, le lancement prochain d'un zoom 18-35 mm (équivalent à 27-52 m en format 24×36, doté d'une ouverture constante de f/1,8 et garantissant donc les mêmes flous d'arrière plan à pleine ouverture qu'un f/2,8 utilisé sur un capteur de plus grand format. Nul doute que ce nouveau standard se mariera à merveille au SD1 Merrill de la marque, qui dispose d'un rendu et d'un piqué impressionnants, mais peine à monter en hauts ISO, se comportant de la sorte un peu comme un film argentique du fait de ses couches superposées. Mais maints reporters qui aiment utiliser un boîtier léger seront certainement intéressés aussi par cette innovation. Le prix et la date de livraison ne sont pas encore connus.

17 avril 2013

Halte aux compacts expert sans viseur !



Le nouveau Ricoh GR, annoncé ce jour, rejoint le groupe des compacts experts à grand capteur APS-C, et en reprend les principaux traits: belle compacité, focale fixe de qualité plutôt grand angulaire - seuls certains Sigma Merril font le choix de la moyenne ou longue focale - capteur permettant les tirages A3+ voire A2 sans problème. Mais il y a un hic: tous ces modèles, à l'exception du Fujifilm X100s qui  n'est pas vraiment très compact, font l'impasse sur une pratique que les marketteurs jugent ancienne, dépassée, en voie d'extinction rapide...la visée à hauteur d'oeil.

Les écrans arrière privilégient la visée avec les coudes, bras plus ou moins tendus selon la myopie ou la presbytie du propriétaire,  ou avec un bras tendu et l'autre faisant parasoleil au dessus de l'écran quand par malheur le printemps arrive et que le soleil brille. Certains de ces écrans non orientables sont quasi invisibles par soleil brillant et qu'on incline l'appareil pour choisir un angle original "ce que seul l'écran arrière permet", bien entendu selon les études de marché.

Loin de moi l'idée de dire que l'écran arrière ne sert à rien: il est très utile pour régler l'appareil, regarder ses photos, et même faire des images dans des lieux très sombres en donnant une image assez fidèle de ce que sera l'équilibre de la photo après déclenchement. Tout compte fait, le même usage que le live-view sur un reflex.

Mais si je crie haro sur le compact sans viseur, cela vise le compact sans viseur à hauteur d'oeil. Il existe deu types de ces viseurs, le viseur optique dont on connaît les limites (peu précis, parrallaxe incertaine selon la distance du sujet, pas d'information sur la profondeur de champ) et le viseur électronique très précis sur le cadrage mais parfois désagréable (contraste excessif, scintillements). Parmi les sorties récentes, ni Nikon (Coolpix A) ni Ricoh n'offrent de viseur électronique optionnel, alors même que les derniers compacts Ricoh haut de gamme (dont le fameux GXR à capteur interchangeable) le proposaient. Ricoh a-t-il perdu les plans de la prise électrique et de l'interface...dont l'absence semble évidente sur le dos du nouveau GR !

Certains compacts de luxe (Sony, Leica) proposent en option un viseur électronique qui est une réponse au problème, mais peut-être cette technique est-elle inutile pour une focale fixe. C'est alors que tous les constructeurs concernés par cette catégorie dégainent leurs arguments contre les critiques de mauvaise foi (par exemple votre serviteur) en indiquant que pour une somme modeste (de 200 à 400 euros, quand même) on peut leur vendre un viseur optique qui fera très fifties sur leur compact. En effet, cela le fait: o, se retrouve avec un viseur optique bien clair mais peu précis, sans aucune information de prise de vue, alors qu'il serait si facile d'équiper ces viseurs d'un petit afficheur indiquant vitesse, diaphragme, et confirmation de mise au point, le tout alimenté par une prise dans ou à côté de la griffe flash. Le pire est que quand cette prise existe (Leica, Sony) elle n'alimente que le viseur électronique optionnel, pas le viseur optique optionnel dépourvu de tout affichage.

Donc précisons..."à bas les compacts expert sans viseur informatif et précis à hauteur d'oeil" ;o)

NB: l'an dernier, dans une catégorie à plus petit capteur le très efficace Fuji X10 avait été critiqué parce que son viseur optique, nettement moins "trous de serrure" que ceux des Canon G ou Coolpix concurrents, n'affichait aucune information/ Lacune réparée sur le X20 cette année. Les concurrents ne lisent pas les critiques de la presse ?  

21 mars 2013

Canon: le reflex le plus compact

Canon a présenté ce matin, à côté d'un EOS 700D plus classique (mise à jour du 650D, en fait) et de même définition de 18 millions de pixels, le nouveau EOS 100D qui outre son nom qui rappellera de très beaux souvenirs aux argentiques - L'EOS 100 était le modèle discret et silencieux de la gamme des années 90 - surprendra par sa compacité et son faible poids de 400 g seulement. Il est malgré tout doté d'une visée optique, tout en étant optimisé pour l'usage live view et vidéo grâce à l'existence d'un nouveau capteur doté d'un autofocus hybride à détection de phase et de contraste. Le nouveau zoom  18-55 mm STM est doté d'une moteur silencieux et l'ensemble sera proposé au prix public de 799 € à partir de fin avril.

La prise en main de l'appareil, essayé ce matin, est agréable même avec des mains...plus habituées aux appareils imposants, car le bossage est bien creusé et le repose pouce bien étudié. La finition est flatteuse, petit appareil ne veut pas dire entrée de gamme, mais niche pour les clients qui recherchent plus compact. Par contraste, la visée optique apparaît assez grande et flatteuse, sans être pour autant exceptionnelle l'image est plus grande que celle du concurrent Nikon D3200. L'autofocus en visée optique est assez basique (9 collimateurs dont 1 seul en croix) mais il est rapide, l'obturateur émet un bruit un peu sec mais il existe un mode silencieux très discret.

L'annonce de ces deux boîtiers est un démenti formel aux fans de la marque qui prédisaient que Canon abandonnait cette année le format "APS" pour se concentrer exclusivement sur le 24 ×36 après la sortie du 6D, même si l'on peut rêver à un modèle à plus grand capteur conçu selon le même concept. Dans l'immédiat on souhaiterait pouvoir disposer de 1 ou 2 pancakes STM pour compléter le 40 mm (focale équivalente 64 mm), tels un  15(equ.24) et un 25 mm (equ. 40).

12 mars 2013

L'e-book du Nikon D600 disponible


L'éditeur Eyrolles a mis en ligne ce matin mon e-book consacré au Nikon D600, avec 72 tests d'optiques. C'est le 8ème titre de cette collection de livre test, avec une présentation de l'appareil, des conseils de réglage, les mesures DxO Mark du capteur, un point sur les logiciels de post-traitement et des fiches individuelles pour chaque objectif conseillé pour le D600. Le fichier Pdf est dimensionné par des tirages pleines pages A4 de pages test (piqué, bruit) correspond chaque fois à des découpages de fichier d'un plein format A2. Le livre électronique fait 230 pages et est proposé en suivant ce lien à 16,99 € !

http://izibook.eyrolles.com/produit/2637/9782212201321/Le%20Nikon%20D600?affiliate_code=jean_marie_sepulchre

10 mars 2013

DxO 8 pour les photographes



Enfin paru le livre électronique sur le logiciel DxO 8 comporte 240 pages en format A4  à l'italienne avec une présentation complète du logiciel simplifié et très amélioré (réglages de netteté et réduction du bruit) depuis la version 6 qui avait fait l'objet d'une publication papier. Le format e_book permet de mettre en ligne des illustrations bien plus grandes pour montrer l'influence de réglages précis. Je me suis laissé aller à mon péché mignon qui est la simulation de l'argentique avec un gros chapitre consacré au logiciel optionnel DxO FilmPack et quelques expérimentations autour du rendu Kodachrome 25, sans doute un des plus difficiles à obtenir. 19,99 € chez l'éditeur !

 http://izibook.eyrolles.com/produit/2634/9782212191318/DxO 8 pour les photographes?affiliate_code=jean_marie_sepulchre

21 février 2013

Nouveau Nikon D7100, encore plus expert ?


La présentation du Nikon D7100 apporte de l'eau au moulin à ceux qui estiment qu'il y a encore de la place pour le l'APS "expert" aux côtés des 24×36 pro, mais semble éloigner la perspective d'un éventuel D400 "pro léger" qui aurait pourtant pu reprendre la base du D300s...avec toute l'électronique du D7100 à l'intérieur. Mais le marché est-il sans doute trop restreint ...donc Nikon a repris la base technique du D7000, en incluant un autofocus 51 collimateurs proche de celui du D300s et surtout un nouveau capteur 24 Mpix (sans doute le même que celui du D5200, produit pour Nikon par Toshiba selon le site américain Chipworks) que nous n'avons pas démonté pour vérifier, car ce n'est pas l'usine de production du capteur qui compte, mais l'ensemble de la chaîne de traitement !

Ce capteur ne possède pas de filtre basse bas anti-aliasing pour un piqué supérieur, espérons que l'hystérie sur le moiré que l'on n'évite qu'à f/16 ne se reproduira pas avec ce nouveau modèle, en tout état de cause les tests l'établiront assez vite ! Mais ce capteur permet aussi un mode de recadrage x1,3 qui tout calcul fait correspond au crop x2 du D2x...mais avec 15,4 Mpix au lieu de 7,2 Mpix, et une cadence de 7 images seconde...un 200 mm f/2 cadre comme un 400 mm f/2, magique ! En mode crop les collimateurs autofocus couvrent la quasi totalité du champ, idéal pour le sport d'autant que le mode crop permet de voir le sujet entrer dans le champ. Il est amusant de constater au final que le D7100 offre en mode crop "gros télé" la même définition que le crop DX du D800, avec une meilleure couverture AF et une meilleure cadence.

Le nouveau capteur apporte aussi des améliorations en vidéo, avec bien plus de choix que sur un D7000 qui était assez bridé à cet égard, et notamment les ralentis 60 images seconde en full HD. De plus on peut faire une mesure précise de balance des blancs en live-view. Pour satisfaire toutes les clientèles, notamment celles qui viennent des entrées de gamme Nikon, tous les modes scène et effets sont là...comme sur le D600 d'ailleurs, mais heureusement la molette de sélection est tout aussi verrouillable que celle du grand frère.

L'obturateur teste au meilleur niveau avec une vitesse de 1/8000s et la synchro de base à 1/250 sur une durée de vie estimée de 150.000 clics, le viseur est toujours 100% avec prisme en verre...et la coque reste toujours mixte magnesium et matérieux synthétiques, avec la baïonnette vissée sur la cage reflex en cette matière: en général il y a un meilleur silence, mais il faut toujours faire attention au poids d'un gros télé. J'aurais volontiers (en ces temps où les forums internet sont ravagés par le "toujours moins cher par rapport à la fiche technique SVP") mis 150 € de plus que le prix annoncé de 1.149 € pour avoir la construction tout métal du D800...ou du D300s !

Sur le papier, c'est ma seule restriction avant une prise en main et un e_book sévère: il est certain d'avance que peu d'optiques permettront de tirer tout le potentiel du capteur en A2. Par contre pas besoin de GPS: si je vais aux 24 heures du Mans le GPS de ma voiture sait où c'est ;o)