30 septembre 2007

Un essai de PortraitProfessional


J'ai découvert un nouveau logiciel uniquement dédié à la retouche des portraits, avec des fonctions de "morphing" qui ont peut-être tendance à "normaliser" les visages, mais aussi des fonctions d'éclairage et de rendu de la peau fort intéressantes. Le prix est inférieur à 40 euros pour la version "8 bits" et à 70 euros pour la version "16 bits" qui ouvre les RAW.

Il y a de l'idée là-dedans, ...mais avec un obstacle quand même, car la correction se fait à distance, en connexion avec le serveur du soft. Ceci pose un problème évident quand on fait de la prise de vue nomade avec son portable !

L'essai en suivant le lien...les résultats sont vraiment très bons, même si l'aspect "glamour" est un peu trop renforcé par défaut, mais il y a des réglages fins pour ajuster le traitement final.






26 septembre 2007

Du nouveau pour tester

Nous raisonnons tous sur la théorie, c'est à dire la capacité de résolution optique d'une système numérique (Ropt, voir les livres de René Bouillot pour les définitions et la théorie, justement) en paires de lignes par mm. Par exemple, tout le monde peut calculer qu'un D300 ou Alpha 700 devrait avoir besoin d'optique qui séparent 90 paires de lignes au mm pour retracer les fins détails. Mais que deviennent ces paires de ligne sur les tirages...si on réussit à les mettre sur des fichiers ?

Sur un tirage à la norme photo (fixée il y a bien longtemps par Kodak, et reposant sur la capacité d'une bonne vue à discriminer les détails à environ 30 à 40 cm de distance, cf René Bouillot toujours) soit 254 dpi, chaque ligne sur le papier fait 1/10 ème de mm de large seulement. Car 254 dpi c'est 254 pixels (dot) (point) sur...2,54 cm, soit 100 au centimètre et donc 10 au millimètre. On sait bien que quand on a une ligne d'accentuation de 3 pixels ou une frange violette de la même taille, on la verra sur le tirage...mais 3 pixels ce n'est plus une résolution de 254 dpi, mais de 84,6 dpi seulement, ridicule...

Qu'en est il des tirages à la norme 300 dpi que certains prônent comme seule valable (1/12 ème de millimètre par ligne) ? Et surtout, comment faire pour avoir une ligne oblique continue à 254 dpi, car si une ligne est oblique sur un damier et qu'elle ne fait qu'une case de largeur (1 pixel) le crénelage est absolument automatique.

Il est désormais possible de mener ses propres essais avec des mires de lignes (pouvoir séparateur dans sa vieille définition de base) en couleur, et plus en noir et blanc comme les mires USAF de 1951 ! La page ouverte par le lien ci-dessous comporte une mire A4 pour tester imprimante ou Frontier (300 correspond environ à 300 dpi donc le réglage d'origine d'une Fuji Frontier) et une mire A1 pour des essais de prises de vues. Si avec une loupe vous distinguez parfaitement chaque ligne et notamment dans les couleurs claires dans les zones de 250 à 300, votre système d'impression est parfait, même si vos yeux ne séparent plus les faibles contrastes (lignes jaune pâle ou bleue pâle) à l'équivalent de 100 dpi ! Mais je doute que tous les systèmes rendent bien les obliques d'un pixel de large (soit 254 dpi), il faut trois pixels de large (soit la grille 100 dpi) pour donner une meilleure illusion de l'absence de crénelage.



http://www.pictchallenge-archives.net/TESTNUM/Beta_mirecouleur.html

23 septembre 2007

Les joies de la sauvegarde


Touchons du bois, pour l'instant je n'ai pas été victime de perte de données importantes...mais au retour des vacances voilà qu'un vieux disque externe USB où j'avais stocké des images de test techniques refuse de rédémarrer ! Rien de fondamental, mais j'avais justement effacé du portable ces images "pour faire de la place" en omettant la double sauvegarde sur DVD ! Donc, images de test à refaire !



Par acquis de conscience, je demande au constructeur s'il y a un espoir de récupérer les données...et on m'annonce un devis de 1.400 € au moins. Pour dix fois moins cher, j'achète une "brique" de sauvegarde de LaCie (500 Go), et me voilà en train d'être vertueux et de commencer une sauvegarde de mes plus anciens clichés numérisés ou numériques (presque 10 ans, déjà, comme le temps passe...) qui n'avaient eu droit qu'à une sauvegarde sur deux CD sans redondance sur un disque dur.


Presque pas de mauvaise surprise, sur les 15 premiers Go, cinq fichiers seulement (des scans sauvegardés en BMP) refusent de s'ouvrir et même de se recopier. Mais des tas de surprises désagréables quand même...par exemple, qui se souvient des fichiers "MIX"? C'était du Microsoft, Picture It exactement, plus de programme pour les ouvrir à moins de réinstaller quelque part l'ancien CD qui est dans la cave. De même les FPIX de Kodak, Photoshop ne les connaît pas, il faut les ouvrir avec PSP. Des TIFF compressés LZW sur un programme d'une marque rachetée entre temps, Nikon View ne veut pas les voir, il faut les réenregistrer sous Photoshop avec l'option sans compression, de même que d'anciens JPG sauvegardés en progressif optimisé, ils buguent avec certains programmes.


La sauvegarde se double donc d'une conversion de tous les fichiers importants en TIFF sans compression qu'en principe tout programme pourra ouvrir à l'avenir, ce qui prend...un certain temps !


Moralité: pour toute opération de sauvegarde, fuyez les formats exotiques à la mode un temps seulement...conservez d'une part les originaux (parce qu'un RAW d'il y a cinq ans converti avec un dérawtiseur d'aujourd'hui offre beaucoup plus de qualité qu'autrefois), d'autre part des TIFF bruts de vos retouches et travaux. Peut-être que dans dix ans le conseil sera jugé pertinent !

19 septembre 2007

ACNADO...qu'est ce que c'est ?


ACNADO, c'est -tout juste fondée, pas encore déclarée en Préfecture- l'Association des Collectionneurs Nécessiteux d'Appareils Démodés et Obsolètes, qui accepte de recevoir gratuitement (et même, en payant le port en recommandé !) tout appareil notamment reflex numérique qui rencontre subitement la disgrâce et le désamour parce que son propriétaire a vu que le même constructeur (ou pire, le concurrent, parce qu'en plus il faut changer les optiques) s'apprête à sortir mieux et/ou moins cher (souvent c'est "et") un ou deux ans seulement après la présentation en grande pompe du modèle tant désiré pour lequel on avait envahi les forums, puis convaincu sa famille, puis pris un crédit, puis publié sur le web les chefs d'oeuvres ("Galerie de photo faite AVEC le Grxxsk ml 100 SFX DL 3, payé 1600 euros seulement à Tumavu (Pacifique Sud)").
Tout d'un coup on s'aperçoit que finalement il y avait du bruit à 1600 ISO (le nouveau promet 6400 !) , ou bien que l'autofocus ne suivait pas vraiment bien Alonso au grand prix de F1 avec ses 9 capteurs (pourquoi diable faire cette voiture si chromée, quand même, mais maintenant qu'il y en a 11 de capteurs, on pourrait peut-être), ou que le viseur était vraiment petit quand on mettait ses lunettes noires.
On veut le revendre..."Mais mon pauvre monsieur vous rêvez éveillé, d'ailleurs vous même mettriez vous plus de 400 euros pour cette occasion quand le Grxxsk mw 200 RSZ DLL mark V est désormais affiché en kit à 900 euros avec un 16-75 et une carte 8 Go ?"...


...donc donnez le à l'ACNADO, c'est un bon geste et en plus c'est pour le patrimoine historique de la photographie !

17 septembre 2007

Numéristes...jamais contents !


Comme chaque semestre à l'annonce de nouveautés marquantes, les forums photo bruissent d'abord de suppositions, fausses nouvelles, révélations, intuitions, sachant que ceux qui savent ne disent rien car une rupture d'embargo leur couperait à l'avenir la source des informations. La stratégie technologique, financière, économique et marketing des marques est disséquée par des dizaines d'expert le plus souvent 100% anonymes.


Ensuite les nouveautés sont annoncées et on voit apparaître deux courants: les enthousiastes qui jurent que le stade final du développement de la photographie est enfin arrivé, et les pessimistes qui expliquent que tout ceci n'est que gadget inutile et que de surcroît ils ont été escroqués en achetant il y a deux ans un modèle de la même marque dénué des mêmes inutiles gadgets; mais que comme l'opinion intoxiquée par la pub capitaliste voudra uniquement des appareils dotés par exemple de "live view autofocus" tout modèle en étant dépourvu ne vaut plus rien sur le marché. On pourra lire que Canon est largué avec 10 Mpix seulement contre 12 aux concurrents, que Nikon ne devrait pas abandonner le D2x pour le D300(moitié moins cher, soit, mais moins bien construit), que les objectifs Sony ne sont pas à la hauteur, que Pentax - non, rien pour Pentax, pas encore de nouveautés annoncées, donc pas d'attaques...:o)


Alors une fois n'est pas coutume, je présente un modèlé indémodable, vendu nettement moins cher que les modèles à la mode en cette rentrée (Canon Eos 1d Mark 3, Nikon D3) et permettant de sortir des fichiers d'une résolution de près de 120 Mpix, doté d'un Live View naturel avant l'enregistrement de l'image, d'un anti-poussière, d'un autofocus, optique incorporée en verre ED. Avec la différence de prix par rapport à un kit numérique Canon ou Nikon de reportage on peut acheter un Hasselblad 500 pour le studio, un Canon Eos1v pour le sport, et un Nikonos pour la plongée sous marine ! Un tel équipement, çà aurait fait un scoop il y a dix ans, non ?

14 septembre 2007

Sony au top niveau



SONY a présenté la semaine dernière son boîtier "expert" qui pourra aussi certainement convenir à des pros restés jusqu'à maintenant fidèles au système argentique Minolta autofocus ! En effet avec 12 millions de pixels sur capteur APS/C il rejoint la résolution du Nikon D2x et du tout récent D300.

Construit avec une coque magnesium sur chassis aluminium l'Alpha 700 est doté de protection anti ruisselement et de la stabilisation de vibration dans le boîtier compatible donc avec toutes les optiques quelle que soit leur focale. Sony annonce une efficacité sur sujets stables de 2.5 à 4 crans en vitesse ! Par contre le "live view" sur écran arrière des derniers Olympus, Canon et Nikon n'est pas à l'ordre du jour. La visée s'effectue uniquement par un lumineux pentaprisme verre (x0.9) et les images, mais aussi les réglages de prise de vues, sont affichées après prises de vue sur un très grand écran arrière de résolution VGA (+ de 900.000 pixels). Une nouvelle interface permet aussi les réglages faciles sur cet unique écran de contrôle.

L'appareil fonctionne à la cadence de 5 images seconde et peut être doté d'une poignée de belle taille mais très ergonomique. J'attendrai de le tester avec impatience car Sony annonce un nouveau système de traitement de bruit en deux phases, capteur et DSP, une première pour les capteurs de la marque, alors que la sensibilité peut monter jusqu'à 6400 ISO.

site constructeur:

http://www.sony.fr/view/ShowProductCategory.action?site=odw_fr_FR&category=DPH+Digital+SLR+-+Alpha+System

06 septembre 2007

14-24 et 24-70 Nikon f/2.8


Premier essai, sur boîtier D200, des nouveaux zooms Nikon pro f/2.8 de 14-24 mm (21-36 mm sur petit capteur DX) et 24-70 mm (36-105 mm d°).
Ils sont prévus pour couvrir le format 24 x 36 du nouveau pro D3, mais ils feront merveille sur les capteurs APS des boîtiers amateur, expert, ou "pro léger" !
Mais j'ai aussi vérifié la couverture du champ du 14-24 mm sur un argentique, et à pleine ouverture. Eh bien, l'angle est bien couvert, sans vignetage trop gênant ni piqué détruit sur les bords.
A ce sujet, une précision pour les fans de technique : j'ai utilisé un antique F4 pour cet essai en argentique, c'est le premier boîtier pro Nikon autofocus...presque 20 ans déjà ! Mais comment régler le diaph pour être certain d'être à pleine ouverture...pas de bague sur l'optique, pas de molette sur l'appareil. Il suffit de travailler en priorité vitesse et d'ajuster correctement cette dernière pour que l'appareil affiche par exemple f/4 à 1/1000. Attention, l'affichage se fait par valeur entière même si l'appareil mesure plus précisèment. En passant à 1/2000 on verra l'affichage annoncer "2.8" ou "Lo", ce dernier affichage garantissant que l'on est absolument à la pleine ouverture. A noter que l'autofocus fonctionne et qu'en usage courant le mode programme ôte tout souci...mais aussi le contrôle du diaph !
Cet essai sera bien sûr complété dès que j'ai un D3 "testable" avec ses logiciels internes définitifs. Mais la prise en main de cet appareil promet déjà de grandes choses...

05 septembre 2007

Disparité de qualité selon les objectifs ?


La parution récente de mes essais sur plus de 40 optiques Nikon pour D2x a suscité quelques commentaires sur des résultats décevants d'optiques professionnelles. C'est le cas notamment des zooms f/2.8 17-55 DX et surtout du 35-70 AFD qui, dans les angles, n'était pas franchement au niveau des zooms grand public livrés avec les kits d'entrée de gamme, alors que le 17-55 apparaissait "à la traîne".

J''ai vérifié avec un autre exemplaire du 17-55 DX et avec mon 35-70 AFd personnel: dans les deux cas, les résultats sont de haut niveau et "conformes à la réputation" (ainsi qu'aux mesures DxO déjà publiées sur D200).

J'ai donc mis à jour prochainement le site avec ces nouveaux essais de ces deux optiques (deux autres exemplaires, donc) en indiquant cependant dans les commentaires et conclusions le risque de tomber sur un modèle moins bon que la norme, surtout d'occasion.

Ceci incite à écrire que contrairement à ce que beaucoup croient, les modèles "prêtés par les marques" ne sont pas forcément meilleurs que les exemplaires en vente. En effet un modèle de prêt pour essai (ce qui était le cas du 17-55 Dx en question) a pu passer en de nombreuses mains et subir des avanies (choc involontaire, par exemple) qui ne sera pas toujours signalé au retour du prêt. Or, le niveau d'exigence ou de précision du numérique haute définition est tel que le moindre micro décalage d'autofocos ou décentrement d'une lentille compromet la haute qualité attendue.


Donc, si vous tombez par malheur sur un objectif moins bon que sa réputation, vérifiez le...par exemple en photographiant un mur et briques et en comparant centre et angles !

03 septembre 2007

Piégez votre autofocus avec un TGV !


Pictchallenge avait publié un test de netteté en rafale avec des TGV pour sujet il y a huit ans, et l'idée a été reprise cet été par un magazine photo. J'ai décidé d'essayer de pièger mon D200 pour publier un nouveau test, notamment en prenant dans le champ visé des câbles ou des poteaux. Vous pouvez voir le résultat sur 6 séquences différentes à 5 images/seconde.
Nikon D200, optique 300 mm f/2.8



01 septembre 2007

44 objectifs dans le "Briqxu géant"...!


Si vous ne savez pas ce qu'est le "Briqxu", c'est le petit nom charmant que des amis ont donné à mes essais - qui fêtent leur 10ème anniversaire - de résolution des objectifs par comparaison d'images de murs de briques. Au moment où Nikon annonce la démocratisation relative de la résolution optique de 12 millions de pixels sur le D300, il est intéressant de savoir si dans de mauvaises conditions (400 ISO, temps gris ou soleil voilé) les objectifs ont la capacité de piqué suffisante pour ces petits capteurs APS. De mes archives j'ai tiré des images de test de 44 objectifs, dont 21 zooms, y compris tous les zooms DX transstandard. Il y a de bonnes et de mauvaises surprises, mais globalement la plupart des optiques essayées ont un pouvoir séparateur suffisant pour s'en sortir en numérique petit capteur 12 Mpix, même s'il faut parfois fermer un peu le diaph !