05 novembre 2013

Encore un autre hybride ! Nikon Df



Les rumeurs laissaient entendre qu'à son tour Nikon sortirait un hybride...le Df est bien un produit hybride, mais pas du tout au sens commun d'appareil à visée électronique. Au contraire, c'est un appareil de "pure photography" (à l'ancienne selon la com du constructeur...et notamment sans vidéo) qui reprend des éléments déjà connus...avec un aspect qui semble familier aux anciens fans de la marque ayant engrangé leurs matériels dans les eigthies. Construit avec une coque arrière, supérieure et inférieure en magnesium, avec une construction mixte métal et matériaux synthétiques pour le chassis et en façade, avec des joints d'étanchéité disposés comme sur un D800...il présente l'aspect d'un FA de 1983, avec un zeste de prisme recouvert de gainage façon cuir de FM2 de même millésime, un grip de style F501 de 1985...et sur le dessus une abondance de molettes de réglage crantées et verrouillées à l'ancienne.

Cependant il peut recevoir quasiment tous les objectifs Nikon depuis 1959 (avec des restrictions de confort d'usage avec les anciens modèles jamais modifiés à la norme AI), jusqu'aux derniers AFS G sans bague de diaphragme. D'ailleurs, en kit, c'est un objectif de cette série qui est proposé, faute de goût car Nikon aurait pu la proposer avec une vraie bague, comme les nouveaux fixes Fuji de série X. L'appareil dispose donc de commandes en double, selon les objectifs utilisés. Il est compatible autofocus avec les AF, AFD, AFS...mais son module est un peu décevant : c'est le capteur à 39 collimateurs des D600 et D610, alors que l'APS D7100 dispose désormais du capteur à 51 collimateurs des modèles pro ! Très centré cet autofocus devra être testé à l'aune du positionnement rétro et optiques manuelles, pour voir si l'assistance de mise au point est suffisamment précise sur un 50 f/1,2 ou 85 mm f/1,4 AIS, ou un 105 mm f/1,8. Passer en mode live view et loupe avec un tel boîtier semble totalement surréaliste par rapport à l'usage "à l'ancienne" auquel on a envie de le confronter. 



L'obturateur déçoit aussi, c'est un modèle identique à celui du D600 (5,5 i/s et 1/4000 maxi) mais finalement les modèles historiques des eigthies plafonnaient eux aussi à 1/4000, on voit mal les acheteurs d'un Df s'en servir à la façon d'un D4 pour de grandes rafales sportives. Et si on parle de D4, voilà la bonne suprise : ce valeureux capteur pro, qui permet des images propres en JPEG à 25 600 ISO (voire 51 200 dans certains cas) se trouve au sein de l'appareil, et semble bien se marier avec des objectifs vintage qui arrivent à souffrir sur les capteurs haute définition. Cela garantira des A3+ impeccables et des A2 de haut niveau à partir des fichiers NEF. 

L'appareil est annoncé pour fin novembre en kit pour 2900 €  avec son 50 mm, espérons des livraisons rapides en boîtier nu parce que bien qu'il soit excellent, ce n'est pas le gente d'objectif qu'on a envie de confronter au Df !