En augmentant à peine de taille par rapport à un Nex5, et en gardant la forme traditionnelle du compact sans bosse centrale comme un reflex et un bridge, le Sony Nex7 réussit à intégrer, au coin supérieur gauche de l'appareil - comme un Fuji X100 ou un Leica M - un viseur électronique de haute qualité puisque la taille apparente de l'image est proche de celle que l'on découvre dans un reflex à très grand viseur optique comme le Sony Alpha 900 et que la netteté est élevée avec 2,3 millions de pixels. En pratique ce type de viseur reste un peu trop contrasté en extérieur mais la mise au point manuelle en mode loupe sera très aisée (d'autant que les zones les plus contrastées se surlignent de rouge) et bien entendu en faible lumière l'image apparaît telle qu'elle sera enregistrée. En tout état de cause, il est impossible d'imaginer un viseur optique couplé à toutes les focales sur un tel compact (si, si, cela peut encore exister en reflex mais n'a jamais existé sur un argentique télémétrique) donc le choix de Sony est d'autant plus excellent qu'il évite de se promener avec un viseur supplémentaire en poche, solution qui est quand même "mieux que rien" et qui est adoptée in fine sur le Nex 5N. Pour avoir eu en main un concurrent sans viseur même optionnel en même temps que le Nex7, comme on dit famillièrement "y'a pas photo" pour le confort d'utilisation en toutes circonstances, car bien entendu l'écran mobile pourra être plus pratique en vidéo.
Reste bien entendu à d'une part examiner la qualité d'image donnée par le capteur de 24 millions de pixels (format natif : A2 !) et les optiques (de nouveaux 24 et 50 f/1,8 très séduisants mais bien massifs par rapport au boîtier, hélas) et à essayer le Nex 7 pour l'universalité qu'il promet: utilisation des objectifs Sony Alpha avec un adaptateur à miroir fixe et autofocus à détection de phase, nettement plus rapide en sport que l'autofocus sur le capteur), mais aussi usage manuel de centaines d'objectifs de toute provenance, depuis les légendaires Summicron des années 50 à ceux de nos jours, en passant par les Takumar en 42 à vis, les Nikkor Ais, les objectifs russes, etc ! Tout cela méritera sans doute que je consacre en fin d'année un e-book à ce premier compact très haute définition...